Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’une histoire incroyable. Tellement incroyable qu’on dirait qu’elle est tirée d’un livre de conte de fées.
« Il était une fois, il y a bien longtemps, une jeune fille tomba amoureuse d’un beau jeune homme venu la délivrer. Amoureux, ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… »
Cette histoire est vraie et c’est une partie de la mienne. Elle a commencé sur le sol français. La sœur de mon grand-père, Marie, de 16 ans son aînée, tombe amoureuse d’un jeune soldat américain, James, venu combattre au côté de la France lors de la 2e guerre mondiale. A cette époque, dans l’ouest de la France, nombreux étaient ces hommes courageux se battant pour la paix. James croisa alors le chemin de Marie dans cette petite ville à côté de Saint-Nazaire où il était basé. Amoureux, ils se marièrent et donnèrent naissance à leurs premiers enfants en France.
Quelques années plus tard, après la guerre, le couple décida de repartir s’installer dans le Pays de James, aux États-Unis. Ils vécurent heureux entourés de leurs enfants et Marie écrivait régulièrement à sa famille française. Grâce à de nombreuses lettres échangées avec ma Grand-mère, ces femmes entretenaient le lien familial qui nous unissait malgré la distance. Jusqu’à sa mort, Marie n’a cessé d’écrire. Ses enfants ne parlant pas français, personne ne put reprendre cette correspondance pour échanger des nouvelles.
Les années passèrent et l’histoire devint souvenir puis légende familiale. Pourtant, un rêve est né. Ne serait-ce pas formidable de renouer le lien ? Mais comment faire ? Comment retrouver notre famille ? N’est-ce pas un peu fou après tant d’années de silence ?
Quelques années plus tard, après la guerre, le couple décida de repartir s’installer dans le Pays de James, aux États-Unis. Ils vécurent heureux entourés de leurs enfants et Marie écrivait régulièrement à sa famille française. Grâce à de nombreuses lettres échangées avec ma Grand-mère, ces femmes entretenaient le lien familial qui nous unissait malgré la distance. Jusqu’à sa mort, Marie n’a cessé d’écrire. Ses enfants ne parlant pas français, personne ne put reprendre cette correspondance pour échanger des nouvelles.
C’est ainsi que ma sœur, lors d’un voyage linguistique à New-York, en 2000, partie avec la dernière adresse que nous avions (datant de plusieurs décennies). Comme dans les histoires au cinéma, armée de courage et d’espoir elle chercha dans l’annuaire une trace de nos cousins américains. En face de cette dernière adresse conservée précieusement, elle trouva un nom et un numéro. Elle appela sans savoir si notre famille serait toujours à cette adresse. Je n’imagine même pas toutes les émotions qui ont pu traverser ma sœur à ce moment. Quelle surprise de découvrir que la voix à l’autre bout du téléphone était celle de Joe, un des descendants de Marie. Elle apprit que, comme nous, ils n’avaient jamais cessé de parler de leur famille restée de l’autre côté de l’océan. Grâce à ce voyage et cet appel, tout bascula. Le lien est de nouveau actif, bien vivant, heureux, chaleureux, inespéré…
L’année suivante, mes parents, ma sœur et moi allions tous les 4 à la rencontre de cette famille retrouvée. Un accueil incroyablement chaleureux pour des personnes qui se découvraient. A croire que les liens du sang s’exprimaient pour nous rapprocher, comme si nous n’avions jamais été séparés. Quel étrange sentiment de se découvrir si aisément alors que nous étions encore il y a peu de temps des inconnus.
Quelle aventure !
L’année suivante c’est Joe, parti 75 ans plus tôt de France avec ses parents, qui venait redécouvrir son pays natal entouré de son fils, sa belle-fille et son petit-fils. Il rencontra son oncle Armand, mon grand-père, qui avait 8 ans la dernière fois qu’il s’était vu. Une rencontre chargée d’émotions. Mon Grand-père se rappelait précisément avoir poussé le landau de Joe dans la ruelle à côté de la maison familiale. Une rencontre inespérée car mon Grand-père nous quittait quelques mois après emporté par la maladie.
Depuis, nous avons fait plusieurs voyages sur le continent américain où il était formidable de se retrouver en famille.
Aujourd’hui, au moment où je vous raconte cette histoire, j’ai le cœur gros car Joe s’en est allé à l’âge de 96 ans. C’est un petit bout de notre histoire qui s’éloigne mais qui reste gravée dans nos cœurs. Après une vie bien remplie et une histoire familiale riche et intense nourrit des cultures française et américaine Joe poursuit ses aventures…
Malgré cet océan qui nous sépare, je pense à ma famille outre Atlantique. Il est toujours difficile de voir les gens que nous aimons partir. Joe nous laisse de magnifiques souvenirs dont celui d’un homme joyeux et aimant. Un bel exemple de partage et d’harmonie.
Beaucoup d’histoires comme la nôtre mérite d’être valorisées et transmises. A l’époque, j’ai choisi de réaliser un livre mémoire pour faire découvrir à Joe une partie de son histoire qui ne lui avait pas été transmise.
Vous l’aurez compris, la transmission est essentielle pour moi. C’est pour cela que j’aime tant vous accompagner dans vos projets familiaux.